Écriture d'un texte:
On se crée des structures.
L'artiste ne peux pas avoir de structure.
L'art parle, Il murmure. Un mur en haut un mur en bas.
Toujours un truc dans la bouche, des trucs animaux ou bien des pages de ces livres, des trucs savants..toujours un truc dans la gueule, toujours un truc dans la tête.
"Artiste sauvage ou domestiqué? "Fausse question. C'est l'art qui parle. Si l'artiste fait ce qu'on lui demande, l'art continue de parler à travers cette état de fait, au dessus de cet état de fait, en dessous de cet état de fait. Si l'artiste garde une indépendance de production et même de diffusion et qu'il érige cela au rang de sacré, c'est encore l'art lui-même qui parle en émanant de cette posture. Il parle en nous indiquant un état de fait sur nous même, comment ça marche, comment ça peut se passer, doit se passer, devrait se passer, pourrait se passer, va se passer...
Comme une créature chtonienne mais à la fois cosmique, nous sommes dedans, elle nous entoure, elle mur-mur(e). Un mur sous nos pieds, un mur sur nos tête. La structure de la structure.
Avec quatre pierres bien lourdes posées en quatre coins auxquels je m'attache. Ça forme une croix et j'en suis le centre. J'ai des livres sur les genoux. Des livres, des pensées. L'artiste SE structure.
L'artiste n'a pas de structure.
L'art... mais l'artiste, même s'il choisi sa façon de faire en toute liberté ressentie jusqu'au frissons que cela lui procure en parcourant sa peau, il reste une cellule de l'Art qui seule parle en murmures à travers son Histoire.
La cellule-artiste est essentielle à l'art. Elle vibre comme un rayon-captif-amoureux. Mais c'est l'art qui parle et qui répond aux questions.
Cela pourrait être répété inlassablement. Comme des vagues.
Ce n'est pas l'avis d'un artiste qui parle, ce qui parle est l'accord et la vibration d'un système entier accordé au fait que " l'art est le refuge de la spiritualité dans une société séculière".
Le répéter, toujours sensiblement identique à la fois précédente mais alors sensiblement différent.
Le répéter.
Par vagues.
Comme des vagues.
À chaque propositions artistiques.
Toujours différent et toujours pareil à la fois.
Comme des vagues.
Comme un truc auquel on ne peut échapper mais c'est bien l'artiste qui regarde, c'est bien en lui qu'il y a le sentiment du toujours pareil, de ne pas pouvoir échapper au toujours pareil, toujours différent.
L'artiste est une des cordes vibrantes.
Une des cellules. Une des écailles.





