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Ophite

un dialogue avec ce qui ne parle pas
2020

Résidence organisée par les phonies bergères sur la commune d'Accous en vallée d'Aspe

(pyrénées atlantiques)

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OPHITE=mot grec=serpent=nom de la pierre verte=chaire de la montagne sur laquelle nous nous sommes assis

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Lecture du texte édité en fin de résidence :

 

 

L’Orvet n’est pas un serpent mais il serpente.

Comme moi.
*

 

Nous sommes partis sur le sentier.

Je rencontre un serpent qui n’en est pas un. Je rencontre une pierre verte, je la cueille. « Naturellement,

Automatiquement
Inconsciemment »
Loin de mes idées fixes, mon serpentement commence.

*
 

Ophite:
« Je ne suis jamais sale. Je ne suis jamais propre d'ailleurs.
Mais tu dois me laver.
Pour qu'à vos yeux je sois claire et belle.
Ainsi j'entre dans ton art. »
*

 

Aujourd'hui je nettoie les petites Ophites que j'ai cueillies sur le Poey
Dans l'appartement, ça sent le montagne
*

 

O
« Dans tout ce que je te dirai, il ne s'agira que de liberté. »
*
En te brossant ,
Serpentement.
Ophite en te lavant je me suis lavé.
Au fur et à mesure que je te frotte je sens la douceur de la brosse frotter mon échine.

 

 

 

 

*

 

 

 

 

 

Ophite, aujourd'hui je me métamorphose avec toi.
J'ai hâte.
*

 

O
« Je viens du magma
du noyau de la Terre
Je suis remontée.
Je ne me suis jamais posée la question de savoir si j'avais mieux à faire

Aujourd'hui, alors que je regardais le ciel, tu m'as ramassé

Toi non plus, crois-moi, tu n'avais rien de mieux à faire.

J'étais là au moment de votre séparation avec la nature Je suis aussi là pour recréer le lien
Venin
Venez
Serpenter est comme une clef
Mais attention

En vérité
Il n'y a pas de porte. »
*

 

Dans mon lit
Je l'avais contre mon ventre et je me suis transformé. Le ciel de ma chambre n'a jamais été aussi bleu
*

 

O
« Parfois quand il y a un gros nuage gris
Tu oublis que le ciel est toujours bleu derrière.
Ne dit plus « le ciel est gris »
Mais parles du nuage avec le nuage
Parles du ciel avec le ciel. »
*

 

O
« C'est ici.
Le nid du serpent.
Tu es arrivé.
Ici nous vibrerons ensemble
Moi, Ophite, serpent vert.
En moi il y a le bleu du ciel
En moi il y a l'or du soleil.
En toi aussi il y a le bleu du ciel.
En toi aussi il y a l'or du soleil.
Ainsi de même Nature
Nous vibrons dans le vert profond de nos cœur
Nous battons à l'unisson.
Quand tu descendra du Poey, tu n'auras rien d'autre à ramener que cette réalité là. Quand tu parleras de moi, tu parleras de cela. »
*

 

J'ai commencer à vouloir casser les cailloux pour en faire de plus petits.
Je ne me suis senti pas très bien.
J'arrête.
Je marche.

Arrivé en haut du Poye il y avait pleins de petit cailloux d'ophites de taille parfaite.

*

 

Et soudain, il n'y avait plus besoin du parapluie

 

 

 

 

*

 

 

 

 

O
« Si des gens extérieur à la vallée

pensent
pouvoir
décider

de ce qui est bon pour la vallée,
c'est une illusion.
C'est une fermeture du cœur.
Que ceux qui résonnent avec un lieu le fasse vivre.
Comment vivre au milieu de la folie des Hommes ? »
*

 

O
« Comment revenir à vous même...
Quand tu vois le ciel bleu tu peux être heureux.
Il y a une trace de lui en toi.
De même nature.
Retrouve ce qui résonne.
Cesse de toujours vouloir raisonner
Je vous en prie
Mettez votre tête hors d'état de vous nuire. »
*

 

Il y a de quoi angoisser dans la vie, on en sait pas ce qui va se passer demain

*
 

O
« Il y a de quoi être heureux dans la vie, on ne sait pas de quoi demain est fait »

 

 

 

 

*

 

 

 

 

 

Tous ensemble sur la même pierre.

Sur ce petit cailloux qui tourne
À chaque instant

Au cœur de l'univers
*

 

O
« Et toi !
Ça fait 36 ans que tu tourne autour du soleil

Mais je te rassure
Ce n'est vraiment rien de spécial

Simplement
Évidemment
Merveilleux. »
*

 

O

« Au fond de toi et de vous tous il y a d'abord le cœur ardent du monde

qui bat
d'une seule pulsation.

Loin
loin
loin.
Profond
profond
profond.
Sous les habillages.
Je peux te montrer.
Pas pour que tu vois.
Pour que tu te laisses agir à la lumière de cette réalité première.

Sauriez-vous simplement respecter une évidence ? »
*

 

Le matin je ne me sentais pas très bien.

Oppressé.
J'ai pris la voiture et je suis allé faire des courses.

Je t'ai pris avec moi.
tu es posée sur mes genoux.

Soudain...
une goutte d'eau salée coule sur toi.
C'est la seule offrande que je puisse te laisser,

cette larme de joie que tu as fait naître en moi.

Oui...

Soudain...
À la chaleur de ton contacte,

j'ai ressentit une grande paix,

un sentiment immense,

sans limite.
*

 

« Quand ton cœur battra à l'unisson et que tu sentira cette légèreté,

alors tu pourras agir.
Ne fais rien d'autre.

À qui veux-tu plaire ?

Garde l'unité ,

avec moi,
avec ça,
avec tout.

Essaie !
Qu'as-tu à perdre ?»
*

 

À ce moment précis,
je sais très bien où je suis.
Sur cette route sinueuse vers Accous,

je serpente avec toi.
Au cœur de la vallée.
Au cœur de l'univers.

 

 

 

 

*

 

 

 

 

Mon téléphone vibre.

 

Les essuie-glaces se mettent à battre au rythme de la musique.

Instant suspendu.

Hors du temps
mon sentiment de paix se transforme en océan infini.
Au milieu de la montagne.
Les serpents de mes intestins parfois noués sortent et dansent autour de moi.

Avec joie,
Sur la route sinueuse qui mène à Accous.
*

 

O
« Dans notre cœur il n'y a pas de trace
Succession d'instants présents

Sans réelle consistance.
le présent s'écoule dans le présent tout s'écoule dans tout

La voie du serpent trouve une profonde joie dans cette réalité.

Ce tout petit instant présent, c'est lui qui crée l'éternité
Un bonheur inconcevable,
qui met ton cerveau hors d'état de nuire. »
*

 

Envahit d'une chaleur,

d'une vibration intense
mais si douce.
Un calme profond s'est établi en moi.

Profond comme la vallée.
 

 

 

 

*

 

 

 

 

O
« Serpent est une porte sans porte.
Vers la séparation ou vers l'union.
C'est un lieu sans lieu.
Aucune trace.
L'oiseau qui vole libre dans le ciel n'y laisse aucune trace.

Il est la vie du ciel
Le ciel est sa vie.
De même nature.

Le ciel ne laisse pas de trace de ciel dans le ciel.

Ta tête ne peut pas le comprendre.

Com-prendre
Il n'y a rien a prendre, rien a garder.
Je t'amène l'oxygène
Essaie de garder ta respiration et tu mourras. »

*
 

En haut du Poey...
Le vent se lève.
Juste maintenant.
Au cœur de l'univers.
*

 

«_Le mot nature vient du mot naître

Mourir à chaque instant

Naître à chaque instant

En quoi t'es-tu amélioré auprès de moi ?

_J'ai réussi à m'oublier un peu.
_Tu as réussi à mourir un peu.

_J'ai réussi à me laisser aller un petit peu.

_Tu as réussi à naître un petit peu. »
 

 

 

 

*

 

 

 

 

O
« Veux-tu bien encore m'écouter aujourd'hui ?

 

Vous avez pris conscience de vous même.

Vous êtes l'univers qui regarde l'univers. Singularité
Asphyxie
Replis
Vous vivez avec la trace de cette expérience.

Vous avez été cherché le serpent
Vous m'avez maudit
Mais je ne suis rien .

 

Vide
Ne signifie pas qu'il n'y a rien.

C'est simplement qu'il n'y a pas quelque chose qui puisse être séparé du reste.

Je te l'ai déjà dit
Tout coule dans Tout
Rien

c'est
Tout
Je ne suis qu'une porte sans consistance.
Vous pouvez revenir vers moi franchir à nouveau la porte du serpent

Vous pouvez revenir à votre unité avec l'univers entier. »

*
 

Il est sur le bord de la route.
Je lui fait un signe de la main.
Il me fait un signe à son tour.
Rien de spécial
Simplement merveilleux
Le cœur léger
Ce soir nous dinons tous ensemble.

 

 

 

 

*

 

 

 

 

Hier soir il s'est confié à nous
Nous étions tous d'accord pour l'accepter comme un cadeau
L'émotion
jaunie
et
La communication
bleuie.
Les libérer,
Au cœur vert de la montagne.
Oui,
L'issue est dans le vert de la montagne.
Et parfois aussi dans le verre posé sur la table autour de laquelle nous étions réunis.

*
 

Aujourd'hui je ramasse des cailloux,
La main ouverte.
Le cœur ouvert la montagne me cueille.

 

 

 

 

*

 

 

 

 

O
« Comme les racines de l'arbre qui se déploient et ne rencontrent jamais d'impasse, L'univers serpente. »
*

 

O
« Il n'y a rien à éviter.
Pour bien serpenter il faut faire des assouplissements.
Assouplir le corps.
Assouplir l'esprit. »
*

 

O
« L'être bien assoupli peut entrer dans la montagne et faire entrer la montagne en lui. Ainsi confondu,
La tête qui pousse vers l'immensité du ciel
Les pieds au centre de la Terre »
*

 

O
« Cette rivière qui va immanquablement vers l'océan.
Peut-on dire qu'elle a un but ?
Peut-on dire qu'elle va se perdre ?
Ne t'évite pas. »

 

 

 

*

 

 

 

O
« Lorsque le vent se lèvera subitement du sauras que tu es au bon endroit et que tu fais ce qui doit être fait. »
*

 

Encore une fois
En haut du Poye
Le vent se lève
En bas
Des petits points
Tous sur la même pierre
Vraiment
Tout ça n'es rien de spécial...

Comment partager la joie profonde

Cachée dans l'ordinaire

Cette profonde paix

Extraordinaire
Qui précède tout
?

 

 

 

*

 

 

 

O
« Pour s'unir véritablement on se met à nu
Pour se mettre à nu il faut laisser tomber le voile
Vois les étoffes qui recouvre le monde !
Au moment de l'union, elles tombent d'elles même
Avec joie !
Quand le serpent te mord, son venin t'envahit.
Mais sais-tu que le sérum qui guérit la morsure est lui-même fait avec mon venin ? Refaire le chemin arrière vers la nature
Votre nature
Courage !
*

 

O

« Le fameux concept de « nature » qui vous sépare de l'univers s'évanouira bientôt ! » *
 

O
« Le venin vers le venin
au-delà du venin
plus de venin
le ciel vers le ciel
au-delà du ciel
plus de ciel

vide de toi
vide de moi
Au-delà du vide
Au-delà de toi.
La nature c'est le jaune du soleil qui entre dans le vert de la vallée qui entre dans le rose de tes poumons et dans le rouge de ton sang.
Reliés
L'eau qui tombe sur la pierre verte c'est celle que tu boiras
Re lier.
L'univers se nourrit de l'univers ne gardant rien pour lui
L'eau de la vallée abreuve aussi l'assassin
Leçon véritable
Amour au-delà de l'amour
Peux-tu l'entendre ? »

 

 

 

*

 

 

 

O
« Sur les chemins sinueux
Seul
Tu t'assois
Mais même assis, continue de serpenter

Pour éviter les illusions
Toujours au plus près de la réalité

Ensuite relève-toi et retourne parmi les autres

Et continue de serpenter
C'est une danse

Danse au rythme de la réalité qui se donne à toi à chaque instant.

Ainsi toi aussi tu te donnes à la réalité. »
*

 

O

« La Terre danse
autour du soleil
Les étoiles et les planètes de notre galaxie dansent autour de son noyau

Notre galaxie de la voie lactée danse avec celle d'Andromède

Ainsi de suite jusqu'aux confins de l'univers.
Libre
Le cœur
Ne faire qu'un avec chaque instant
C'est la danse d'une montagne
C'est la voie de la vallée. »
*

 

O

« Tu n'as rien à faire d'autre que laisser ton cœur battre.

Avec ton frère le loup
ta sœur la rivière
ta sœur la montagne et la vallée
ton frère le ciel
ton frère le soleil
tes sœurs les étoiles

Il bat le rythme de cette joie
Que personne ne peut te voler
La joie profonde de l'univers qui parcours chacune de tes cellules. »

 

 

 

*

 

 

 

Elle est attiré par les galets.
Attirée par leur forme arrondie et douce.
L'ophite est très anguleuse,
elle est pointue et acérée.
Cela n'est pas attirant me dit-elle.
C'est vrai.
Je lui dit que pourtant que l'Ophite possède une énergie très douce qui touche le cœur et apaise.
Finalement, en souriant nous en concluons que l'Ophite est à l'image de beaucoup de gens de la vallée.

À première vue un peu sauvage au caractère bien trempé mais avec un cœur immense et chaleureux.
*

 

Assis près du grand chêne :
O

« Sa forme lui est donnée au moment même qu'il se donne à sa forme Il ne se fait pas d'illusion sur ce qu'il devrait être où voudrais être. Connais-tu la véritable liberté qui t'est donnée ? »
*

 

Le festival est annulé.
Serpenter avec cette réalité.

 

 

 

*

 

 

O

« Je te montre

Le chemin qui Serpente

Sowilo

Soleil
Ne te perd pas de vue

Lumière

perce-brume

perce-neige

clarifie ton esprit »

*

 

Quand cœur veut dire esprit
Quand esprit veut dire cœur
Oui
vraiment,
« Ce qui est en haut est en bas. »
*

 

O
« Lorsqu'on remet enfin le soleil jaune dans le ciel bleu

Bien à leur place
Alors c'est le cœur vert qui bat.
Tu entends ?
Entre ton ventre solaire et ta gorge vibrante ? »
*

 

O
« Le ciel toujours bleu
Le soleil toujours jaune
Le cœur toujours libre.
Ferme les yeux pour mieux voir. »

 

 

 

*

 

 

 

O
« Tu n'as pas besoin de savoir voler il y a déjà les oiseaux qui volent. Certains font mettre des doubles vitrage à leurs fenêtres car le chant des oiseaux les dérange.
Celui qui serpente n'est pas dérangé par les oiseaux.
Il ne laisse jamais leur chant devenir du bruit.
Quand il est installé dans son salon en train de lire
Et que l'oiseau chante sur une branche dans le jardin
Il sait que c'est l'oiseau qui est en train de lire et que c'est lui qui est en train de chanter sur la branche. »
*

 

La voie du serpent

est
La voie du cœur

 

 

 

*

 

 

 

À l'autostoppeur, Ophite raconte :
«Alors que...
Il n'y a pas de mystère à transpercer
Il n'y a pas de porte
Il n'y a qu'un voile à laisser tomber
Ce voile sur lequel s'agitent les reflets qui enivrent jusqu'à la folie.

Parler du voile avec le voile
Mouvement dans le mouvement
ça s'apaise
ça s'estompe
ça tombe
Il n'y a rien d'autre
C'est l'univers qui vous habille

Qui nous dévoile à notre vrai nature

L'enfant nouveau naît de la vieille terre

Toujours comblé

Au cœur
À chaque instant

Passer la porte sans porte

À chaque instant
Pour passer la porte sans porte il faut lâcher la clef

Lâcher nos vilains jouets
Vilains car trop vieux pour être dans nos mains toujours neuve

Être jeune de son temps vécu.
Neuf, à chaque instant jusqu'à ton dernier souffle

Avec la dignité du cosmos
Avec la grandeur d'une montagne
Desserrer le point
Lâcher la clef
Elle tombe au sol et se brise
À cet instant l'image de la porte devant toi se brise aussi

Plus de porte
Plus de clef
Seulement la réalité
Qui se vide d'elle-même
À chaque instant
L'avez-vous déjà contemplé ? »

 

 

 

*

 

 

Au magasin un peu plus bas dans la vallée il y a un enfant qui joue avec son hand spinner

Au cœur du mouvement
L'immobilité totale
Le point central de ton hand spinner
Posé sur ton index
Ou d'une svastika
C'est au choix...
Se tenir là
Au moment de notre fusion tu m'as fait voir que c'est là que tu te trouves
Que c'est là que l'on se trouve
Se trouver...
Pour toi,

Toute notre agitation se fond en un bruit

Constant
Sourd

Immobile Vide.
*

 

O
« La sculpture des oiseaux.

Tous traversés par le même fil

Regarde !

Constance

Immobile
Plein. »
*

 

La pratique de tous les jours
n'a rien de spécial
différente de la performance comme medium

...
sans fixité
ce n'est rien de spécial
c'est juste merveilleux
*

 

Il n'y a plus de performance
 

 

 

*

 

 

 

« _Ophite tu me réchauffes les mains et le cœur. Le lien que j'ai établis avec toi est fort. Je sens monter en moi de la tristesse allant jusqu'à la détresse à l'idée que je devrais te laisser à la fin de mon projet.

O : _Mais il le faudra ! Et tu devras le faire avec joie.
Quand tout sera oublié je serai une pierre comme toutes les autres.

Mais j’aurais dormis avec toi. J’aurais vibré avec toi. J’aurais fait battre ton coeur.

J’aurais été si belle posée sur ta fenêtre.
On se sera rencontré.
On aura vécu cette rencontre.
On aura laissé des liens se tisser.
Je t’aurais aidé à ouvrir ton coeur.
Et je t’aurais enseigner que pour que ces liens ne deviennent pas des attachements, tu

devra me lâcher au moment voulu.

Il faudra laisser notre rencontre mourir. Tu vois les liens dont on parle n'en sont pas.
Il ne sont que des instants qui naissent, qui vivent leurs vie et qui meurent.

Tu ne dois jamais intervenir dans cette loi qui régie l'ensemble de l'univers.

C'est la vie à l'oeuvre.
Agir contre ça est une illusion.
Tu te fatiguerais et tu passerais à coté de la vie qui est tienne.
Même si je survivrai à tous les habitants de la vallée, moi aussi je meurt à chaque instant.

À chaque instant je me transforme,
Je deviens autre. »

 

 

 

*

 

 

 

O
« Réveille-toi !
Si tu ne me laisses pas partir c'est ta tristesse que tu ne laisserais pas partir.

Tu ne t'attacherais qu'à toi même et tu manquerais d'air.

C'est la façon d'agir de ceux qui veulent diriger le monde et qui s'attachent

encore et encore
Qui t'attachent à eux et veulent t'emporter dans leur naufrage.
Votre société marche vraiment à l'envers.

Ce n'est pas un slogan libertaire
C'est beaucoup plus profond que ce que tu ne peux le penser.
Mais maintenant c'est comme ça.
Même X te l'a dit : « C'est comme ceux qui pensent savoir ce qui est bon pour la vallée

alors qu'ils n'y vivent pas »
Ces gens là ne sont pas dans le véritable moment vécu

Très loin de ce dont je te parle
Ils ne savent jamais ce dont ils parlent mais parlent beaucoup...

Retrouvez le silence des étoiles !
Véritable révolution !

*
 

O
« On ne peut s'attacher à ce qui n'a pas de consistance.

Folie humaine
Notre rencontre vie dans ce qui ne peut être saisi.
Les traces sont dans le cœur et non dans l'acte de garder pour soi.

Mais en vérité

Même dans le cœur
Il n'y a pas de traces fixes

Maintenant tu dois me lâcher, le cœur léger

Tu dois me laisser aller et te laisser aller. »

 

 

 

*

 

 

 

Tisser des liens véritables qui ne cesserons jamais.

Dans mon cœur
La pierre

Ce lien est toujours vivant

Prêt à évoluer

à chaque instant.

*
 

O
« Le gland meurt dans la terre pour que le chêne puisse naître.

Si le gland refuse de mourir et s'attache à lui même il n'y aurait pas d'arbres

Un vrai cimetière.
 

 

 

*

 

 

 

O
« Le serpentement se cristallise par notre rencontre.

Tout ça c'est un symbole.
Nous nous rencontrons et nous nous disons au revoir

entre nous

avec des idées

des opinions

des sensations

des émotions

chaque rencontre vie sa vie.
Même une idées a sa propre vie, elle naît/rencontre ta conscience fait son temps et meurt.

Comme ça sans cesse
Et ainsi tous ensemble nous tissons.
À la fin
En haut de la montagne vers le ciel
Vers l'espace infini comme cette pierre depuis les profondeurs de la terre qui était lave

Nous passons vers une autre genre d'existence

Nous montons

Nous rejoignons notre nature véritable

Que nous partageons tous

Tous réuni dans un même cœur

Depuis le cœur de notre vieille terre

Vers le cœur de cosmos

Au sommet de la montagne...

Est-ce un lieu à atteindre ?

Je ne crois pas

C'est simplement notre océan à nous...comme celui de la rivière... »

 

 

 

*

 

 

 

O
« En haut de la montagne
Il n'y a rien de spécial
Mais juste merveilleux
Depuis votre cœur de non séparation
Vous pouvez tout simplement y trouver votre vérité ultime

Mais ce n'est rien de spécial
Ne vous trompez pas...
C'est ce symbole que je transmet »
*

 

O
« Posée en en haut du Poey
Avec les étoiles
Il y a simplement naissance et mort à chaque instant.

Dans un équilibre vertigineux

Une danse

De l'univers
Depuis des temps sans temps

et pour toujours »

*
 

Allez Allez ! Tous ensemble !

En haut de la montagne.

 

 

 

*

 

 

 

Du temps est passé

Aujourd'hui elle m'a téléphoné
Sa voix était claire
Elle était en haut du Poye
Assis à mon bureau j'écoute son message

Soudain ça brûle
Tu te mes à brûler
C'est la fin du projet
Qui se met à brûler
Merci
Rien ne s'est déroulé comme prévu
Quelle joie !
J'ai eu tendance à m'accrocher à certaines idées-fixes

Mais en vérité
Je n'ai fais que te suivre
La joie que tu m'as ainsi donné dépasse l'entendement
Une joie d'une nature tellement autre que celle qui vient quand on suit sa propre volonté

Mon seul désir est de la partager.
Je vais t'amener en haut du Poye
Il se passera ce qu'il se passera
Il n'y aura rien de spécial
J'en vibre déjà
C'était une belle performance que tu m'as offerte !
*
Au revoir,
Amies de bien
Amis de bien
Merci de votre confiance.
*
Faire de l'art avec du non-art...
Depuis toujours
Pour toujours
Quelle aventure !
*

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